Volkswagen Tayron eHybrid 272 ch : performances, autonomie et confort d'un SUV familial

Ah, ces SUV familiaux qui se multiplient comme des petits pains dans les gammes des constructeurs ! Entre nous, on s'y perd un peu. Et quand Volkswagen nous présente son Tayron eHybrid en version 272 ch, j'avoue que ma curiosité s'est éveillée. Ce grand frère du Tiguan, taillé pour les familles avec ses 4,79 m de long, mérite-t-il vraiment qu'on s'y attarde ? Après l'avoir caressé du regard et surtout pris son volant sur les routes sinueuses de Bretagne, je peux enfin vous livrer mes impressions sur ce mastodonte hybride rechargeable.

Un cocktail de puissance qui cache bien son jeu

Le Tayron eHybrid 272 ch, c'est d'abord une belle mécanique qui marie un 4-cylindres 1.5 TSI Evo2 de 177 ch à un moteur électrique de 116 ch. La magie opère grâce à un software optimisé qui synchronise les pics de puissance des deux moteurs. Résultat ? Un SUV capable d'abattre le 0 à 100 km/h en 7,6 secondes malgré ses 1 948 kg sur la balance.

Mais ne vous y trompez pas, ce n'est pas une bête de course. Le Tayron préfère vous envelopper de douceur plutôt que de vous plaquer au siège. Sa batterie de 19,7 kWh promet jusqu'à 119 km d'autonomie en mode électrique – un chiffre que j'ai presque atteint en conditions réelles avec 100 km parcourus sans une goutte d'essence.

Un habitacle qui respire l'espace et le confort

Où le Tayron fait vraiment la différence, c'est dans son habitabilité. À bord, c'est le grand luxe spatial ! La banquette arrière offre un espace aux jambes royal et peut coulisser pour moduler l'habitacle selon vos besoins. Quant au coffre, parlons-en : avec 705 litres en configuration standard et jusqu'à 1 947 litres tous sièges rabattus, on frôle les capacités d'un petit utilitaire.

Le tableau de bord, dans la pure tradition Volkswagen, affiche une qualité de finition impeccable. L'écran central, emprunté à la Passat, impressionne par sa réactivité mais demande un temps d'adaptation – surtout pour les commandes de climatisation intégrées. Les sièges Sport à réglages électriques de ma version d'essai enveloppent le corps comme on caresse un chat, avec douceur et précision.

Sur la route : Dr Jekyll et Mr Hyde

Au volant, le Tayron révèle deux personnalités bien distinctes. En mode normal ou Eco, c'est un compagnon de route paisible qui vous berce dans un silence quasi monacal, surtout en phase électrique. La suspension filtre admirablement les imperfections tout en maintenant la carrosserie sous contrôle.

Passez en mode Sport, et vous espérez découvrir une autre facette... Mais là, petite déception. Malgré sa puissance, le Tayron manque de réactivité en entrée de virage et la direction reste peu communicative. La motricité n'est pas toujours au rendez-vous non plus, surtout en sortie de courbe. C'est un peu comme si ce badge R ne lui allait pas vraiment...

À retenir :

• 272 ch de puissance combinée
• 119 km d'autonomie électrique
• Recharge de 10 à 80% en 25 minutes (50 kW)
• Prix de départ : 63 600 €

Le verdict : un grand confortable, pas un sportif

Finalement, ce Tayron eHybrid 272 ch est comme ces grands gaillards au cœur tendre : impressionnant sur le papier mais doux dans l'âme. Sa vraie vocation ? Transporter votre famille dans un confort royal tout en limitant votre empreinte environnementale sur les trajets quotidiens. Avec une consommation de 6 l/100 km une fois la batterie vidée, il reste raisonnable pour sa catégorie.

Seul regret : contrairement à ce qu'on pourrait attendre d'un SUV familial de cette taille, le Tayron eHybrid reste un 5 places, se privant des 6e et 7e sièges qui auraient fait de lui le roi des grandes tribus. Dommage, car l'espace ne manque pourtant pas !