Dacia Bigster vs Renault Symbioz : le match des SUV familiaux hybrides 2025

Duel de SUV hybrides : Bigster et Symbioz s'affrontent sur la route française

Ah, le parfum d'un duel fratricide ! Voilà deux SUV familiaux qui partagent des gènes communs mais cultivent des personnalités bien distinctes. D'un côté, le nouveau Bigster, l'évolution XXL du Duster qui étire sa silhouette robuste sur 4,57 m. De l'autre, le Symbioz, l'élégant cousin du Captur qui joue la carte de la sophistication à la française.

J'ai pris le volant des deux prétendants sur les routes sinueuses de Provence, là où le bitume raconte encore les histoires des anciennes Alpines. Une chose est certaine : ces deux-là ne visent pas exactement la même clientèle, malgré leur positionnement sur le segment des SUV familiaux hybrides.

Sous le capot : la bataille des motorisations hybrides

Le Bigster inaugure une nouvelle motorisation 1.8 hybride de 155 ch qui fait merveille. Fini les à-coups et les emballements disgracieux qu'on connaissait sur les anciennes mécaniques. Le moteur ronronne avec caractère et délivre sa puissance avec une onctuosité surprenante pour un Dacia. Les reprises sont franches (9,6 s pour passer de 90 à 130 km/h), et le tout avec une sobriété exemplaire : à peine 5,8 l/100 km en moyenne.

Le Symbioz testé ici embarque l'ancien bloc 1.6 E-Tech de 145 ch qui montre quelques signes de fatigue face à la fraîcheur du roumain. Heureusement, Renault propose désormais une nouvelle version 1.8 de 160 ch qui devrait combler ce retard. Mais attention aux stocks d'anciennes motorisations encore disponibles en concession !

Comportement routier : deux philosophies distinctes

Sur la route, le Bigster cultive un certain art du confort à la française (ou devrais-je dire à la roumaine ?). Les suspensions souples avalent les imperfections avec délicatesse, et le roulis, bien présent mais maîtrisé, invite à une conduite coulée. C'est un vrai bijou mécanique pour les longs trajets familiaux.

Le Symbioz, lui, joue la carte de la précision avec un châssis plus ferme et une direction plus directe. Les sensations sont plus sportives, mais le confort en pâtit légèrement sur les petites routes cabossées. Entre nous, j'ai une préférence pour le caractère latin du Bigster, qui me rappelle ces longues virées estivales vers la Toscane de mon enfance.

À bord : espace contre raffinement

L'habitacle du Bigster impressionne par son volume généreux. Le coffre, avec ses 625 litres, fait partie des plus grands de la catégorie. L'espace aux jambes à l'arrière (30 cm) surclasse nettement le Symbioz (26 cm). En revanche, les matériaux trahissent l'ADN low-cost de Dacia, avec des plastiques durs omniprésents, même si les assemblages sont soignés.

La touche technologique

Le Symbioz riposte avec une ambiance plus raffinée et surtout un système multimédia développé avec Google qui fait référence. Fluide, intuitif, réactif... la patine technologique du français fait mouche. Le Bigster propose un système efficace mais moins sophistiqué, fidèle à la philosophie de la marque : l'essentiel, sans le superflu.

Astuce pratique : Si vous optez pour le Symbioz, négociez fermement le prix des modèles équipés de l'ancien moteur 1.6 de 145 ch. Ces fins de stock devraient vous permettre d'obtenir une remise substantielle !

Le nerf de la guerre : le budget

C'est ici que le Bigster frappe fort. Comptez 31 700 € pour la version Journey bien équipée, contre 38 800 € pour un Symbioz Iconic comparable. L'écart de 7 100 € est considérable et suffit presque à s'offrir... une petite citadine d'occasion pour Madame !

Même en ajoutant quelques options pour égaler l'équipement du Renault (toit panoramique, caméra 360°), le Dacia conserve une avance tarifaire décisive. Et avec des consommations quasi identiques, le match budget est plié en faveur du roumain.

Les points forts du match

Bigster : Rapport prix/prestations imbattable, habitabilité généreuse, nouvelle motorisation efficiente

Symbioz : Finitions soignées, technologie embarquée, comportement routier plus dynamique

Verdict : le cœur a ses raisons...

Au terme de ce duel, le Bigster s'impose comme le choix de la raison avec son rapport qualité/prix imbattable et sa polyvalence familiale. Le Symbioz séduira davantage ceux qui privilégient le raffinement et la technologie, à condition d'avoir le budget adéquat.

Pour ma part, j'ai été conquise par l'authenticité du Bigster et sa nouvelle motorisation qui change radicalement la donne pour Dacia. Comme on dit chez nous en Toscane, parfois la simplicité a plus de caractère que le raffinement forcé. Et vous, lequel ferait battre votre cœur sur les routes de France ?