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Industrie automobile française : 40 000 emplois menacés d'ici 5 ans

Sommaire

La filière automobile française au bord du précipice

Vous savez ce qui me brise le cœur ? Voir ces usines qui ont fait vibrer nos régions se vider peu à peu. Et ce n'est que le début d'un séisme qui pourrait emporter 35 000 à 40 000 emplois dans notre industrie automobile d'ici cinq ans. Ce n'est pas moi qui le dis, mais une étude sérieuse du Gerpisa (Groupe d'études et de recherche permanent sur l'industrie et les salariés de l'automobile).

Les chiffres font froid dans le dos : 30 à 50% de la production française de composants automobiles risque tout simplement de s'évaporer. La forge, la fonderie, la plasturgie, la métallurgie... tous ces métiers qui donnent leur caractère à nos belles mécaniques françaises sont menacés.

Les causes d'une catastrophe annoncée

Mais pourquoi en sommes-nous arrivés là ? L'enquête menée auprès de 108 dirigeants d'entreprises du secteur pointe plusieurs facteurs. Les exigences toujours plus drastiques de Renault et Stellantis, bien sûr. Mais aussi l'absence de règles européennes sur le contenu local minimum dans la fabrication automobile.

Le résultat ? Une délocalisation massive vers des pays où la main-d'œuvre coûte moins cher, ou pire encore, un remplacement pur et simple par des composants chinois. Et entre nous, quand on caresse le capot d'une voiture, on aime savoir qu'elle a un peu d'âme française sous le métal, non ?

À SAVOIR :

La France n'est pas le seul pays européen menacé, mais elle apparaît comme le plus vulnérable face à cette restructuration massive de la chaîne d'approvisionnement automobile.

Des solutions pour sauver notre industrie ?

Le besoin urgent de régulation européenne

La mise en place d'une réglementation imposant un minimum de contenu local dans la fabrication automobile pourrait changer la donne. C'est ce que réclament les fédérations professionnelles qui ont commandé l'étude. Sans cette protection, nos usines continueront de fermer les unes après les autres.

Personnellement, je trouve aberrant qu'on puisse encore appeler "voiture française" un véhicule dont la majorité des pièces viennent d'Asie. Ce n'est pas qu'une question de fierté nationale, c'est aussi une question de savoir-faire et d'emplois.

Repenser notre modèle industriel

Il est peut-être temps de repenser notre façon de concevoir l'industrie automobile. Plutôt que de courir après les coûts les plus bas, pourquoi ne pas miser sur l'excellence, l'innovation et la durabilité ? Ces valeurs qui ont fait le succès de l'automobile française par le passé pourraient bien être son salut.

La transition vers l'électrique pourrait être une opportunité de réinventer notre industrie, à condition d'investir massivement dans la recherche et le développement de technologies propres et compétitives.

3 PISTES POUR SAUVER L'INDUSTRIE AUTOMOBILE FRANÇAISE :

  • Imposer un pourcentage minimum de composants fabriqués en Europe
  • Investir dans l'innovation et les technologies d'avenir
  • Valoriser le savoir-faire français comme argument de vente

L'urgence d'agir collectivement

Le temps presse. Si rien n'est fait dans les prochains mois, nous risquons de voir s'accélérer la disparition de tout un pan de notre industrie. Ce ne sont pas seulement des emplois qui sont en jeu, mais aussi un patrimoine industriel, un savoir-faire unique et une part de notre indépendance économique.

La balle est dans le camp des décideurs politiques et des grands groupes automobiles. Auront-ils le courage de prendre les mesures qui s'imposent ? L'avenir de notre industrie automobile en dépend, et avec elle, celui de milliers de familles françaises qui font battre le cœur mécanique de nos régions.

En bref
  • 40 000 emplois menacés dans l'automobile française d'ici 5 ans
  • Délocalisation massive vers l'Asie et manque de régulation européenne
  • Besoin urgent d'imposer un minimum de composants fabriqués en Europe
  • La transition électrique pourrait sauver l'industrie avec des investissements adaptés
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